Deux foyers intoxiqués à la salmonelle : enquête en cours
Et si l’eau était en cause ? La question est posée à Choloy-Ménillot.
Deux familles sans lien du petit village du Toulois Choloy-Ménillot ont été diagnostiquées positives à la salmonelle. L’Agence régionale de santé Grand Est a diligenté des analyses pour confirmer ou infirmer la piste de l’eau à l’origine de cette intoxication.
Deux foyers de Choloy-Ménillot ont été intoxiqués à la salmonelle. Pour l’instant, rien ne démontre que la contamination soit hydrique. Mais l’affaire a été prise au sérieux. Aussi bien par Pierre Varis, le futur maire de la commune, que par le syndicat intercommunal des eaux du Toulois Sud ou encore l’Agence régionale de Santé Grand Est. Le 3 mai dernier, une première habitante a ressenti
les symptômes : fièvre, crampes abdominales, fortes diarrhées. Elle a même dû être hospitalisée. Son fils, sa fille et leurs enfants respectifs, un petit garçon de 3 ans et une fillette de 7 ans,
tous venus se confiner dans le Toulois, sont bientôt pris des mêmes maux. « On a pensé à une gastro », explique S. le fils. Jusqu’à ce que le diagnostic tombe : ils souffrent de salmonellose, soit une maladie infectieuse provoquée par une bactérie qui se soigne par antibiotique.
C’est l’une des principales causes des intoxications alimentaires ; les aliments crus, les œufs, les fruits de mer, les volailles en sont des vecteurs. « Curieux, une semaine après, un père et ses deux enfants, domiciliés à Choloy, ont à leur tour été touchés. Or, ce sont de vagues connaissances, et en aucun cas, ils ne sont venus à la maison ni même on les a croisés », assure encore S. La piste de puits privés ? « On s’est interrogé. Et si l’eau était en cause ? C’est tout à fait possible », ajoute celui qui est devenu incollable sur le sujet. « Les dernières analyses effectuées le 13 mai par le Syndicat intercommunal des eaux du Toulois Sud étaient clean », assure de son côté Pierre Varis. « Avec le Covid-19, les normes se sont durcies, on est encore monté en chlore ; de 0,3 mg/l on est passé à 0,5 mg/l ». Or, la salmonelle ne résiste pas en théorie au chlore. Reste que dans les analyses habituelles, on ne cherche pas la Salmonella. Aussi, il a été décidé de procéder à de nouveaux prélèvements. « Quatre ont été réalisés le 19 mai : au niveau de la source, du réservoir, et de deux adresses en distribution – dont l’une au domicile d’une des familles contaminées », indique l’Agence régionale de santé. Les résultats devraient être connus samedi. « La piste de puits privés, non soumis à contrôle sanitaire, et contaminés n’est pas à écarter. Des investigations sont en cours de ce côté en lien avec la commune de Choloy-Ménillot ».
Source : L’Est Républicain